« Nous assistons depuis quelques années à une transition de l’hospitalisation de résidence, tel qu’on la connaît jusqu’à ce jour, vers une hospitalisation de flux » précise le Pr Antoine Tesnière, directeur de PariSanté Campus. L’hospitalisation de flux se base sur les plateaux techniques et interventionnels dans des logiques de plateformes. Le patient s’y rend pour une intervention ou un traitement et beaucoup de choses sont gérées en aval et en amont de sa venue. Il peut ainsi très bien optimiser son passage en milieu hospitalier et sortir de l’établissement en poursuivant sa prise en charge a l’extérieur de l’hôpital. Cette transition est facilité par les plateformes et outils numériques, et nécessite d’accompagner les métiers et les organisations a ces évolutions. » Pour cela, les outils sont indispensables. Le développement de l’IoT a fait évoluer considérablement les pratiques. A tel point qu’il est possible, selon Stéphane Bertolino, spécialiste de la télémédecine chez Masimo, de contribuer à mettre en place « un hôpital virtuel chez le patient. » La solution de Télésurveillance Masimo SafetyNet ® donne accès à divers usages. « Tout d’abord un portail clinique qui collecte et affiche les données et déclenche si besoin des messages d’alertes via mail ou SMS. Et aussi des programmes de soins dédiés à chaque filière. Chaque jour, un message est envoyé au patient pour évaluer son état, sa douleur, lui présenter une vidéo ou lui donner un conseil. » Et au niveau du suivi, l’offre de Masimo est large, SPO2 de qualité clinique équivalente à la technologie hospitalière, fréquence cardiaque, fréquence respiratoire, température, indice de perfusion du flux artériel... De nombreux paramètres sont scrutés. Depuis 1989, la société américaine développe en effet des outils de mesure. Référence mondiale pour l’oxymétrie de pouls en néonatalogie et en pédiatrie, elle s’est spécialisée dans le non invasif. Indolore, sans risque, sans effets secondaires et facile d’utilisation, ce mode est parfaitement adapté à la télémédecine. « Et les usages à développer sont très nombreux, insiste Frédéric Valentin. Tous les éléments sont accessibles sur un même tableau de bord, paramétrable à souhait, en fonction de l’utilisation et du profil du patient ». Toutes les données sont ensuite renvoyées sur le DPI pour assurer le suivi et la surveillance. C’est d’ailleurs une des recommandations de la HAS (Haute Autorité de Santé), comme le rappelle Pierre Simon, praticien hospitalier spécialisé en télémédecine : « le médecin qui réalise une téléconsultation doit, d'une part avoir accès aux données de santé du patient nécessaires à la réalisation d'un acte de qualité, d'autre part effectuer à la fin de l'acte un compte-rendu qu'il dépose dans le dossier médical du patient. »
Un projet médical d'établissement